Voici venue l’heure du confinement.
Depuis le 16 mars, notre Président a annoncé à la Nation que la population devait rester chez soi.
#stayhome #restezchezvous #sauvezdesviesenrestantchezvous, #lockdown #prenezsoindevous #vousprenezsoindesautres …. une pluie de nouveau hastag, nos boucliers 2.0 contre les effets d’un petit microbe venu d’Asie.
Tout petit mais combien ravageur, il déferle sur la planète et tous les terriens rentrent au terrier. Non ce n’est pas une gripette ! Oui le nombre de décès ne semble pas si terrible et pourtant… pourtant il se propage à la vitesse de nos voyages effrénés. Fin 2019 en Chine silence radio en Europe, Janvier 2020 on en parle à bas bruit en France, Février le bruit monte entre celui des élections et de l’actualité frénétique, et bing, en mars tous à la maison ….
Tous ou presque : la Nation, la Planète a besoin des meilleurs d’entre nous.
Les échelles de valeurs s’inversent alors que le CAC dégringole des sommets qu’il était près d’atteindre, et voici les premiers de ligne en avant : les soignants en tout premier lieu sur le front de la guerre déclarée; puis tous les invisibles d’ordinaire ignorés.
Les livreurs, les caissiers, les boulangers, les primeurs : il faut que le pays continue à alimenter la population confinée. Et les éboueurs, et les postiers, et les agriculteurs, et les pécheurs, et les télé-professeurs ….. les premières lignes ! Et tous les petits télétravailleurs confinés, cachés et silencieux qui tiennent la rampe et font exploser les forfaits et les applications de visio tout en gérant les courses, les repas et le travail scolaire des plus jeunes.
Dans mon entourage, des proches en première ligne confrontés au virus et ses dégâts nous donnent des nouvelles du front.
C’est difficile. C’est long. C’est douloureux. Les moyens ne sont pas toujours là.
Ils se sentent soutenus mais seuls, fatigués, usés, inquiets. Comme ils sont courageux #noshéros du quotidien, prêts à repartir au combat chaque jour.
Ils font leur devoir, c’est leur vocation et le sens de leur vie. Ils Font Face selon une devise qui m’est chère.
Certains s’isolent en province; ce fut notre choix.
Critiqués par les media, critiqués par les résidents locaux. Nous nous faisons tout petits, en comprenant les peurs mais ne comprenant pas l’hostilité qui l’accompagne.
Noirmoutier est notre ancre lointaine, notre refuge et notre ressource. Nous ressentons le besoin de la rejoindre dans les moments heureux; mais également dans les moments difficiles.
Comme tant d’autres, d’ici ou d’ailleurs, je m’y sens chez moi #myisland.
Pas question de transmettre/recevoir le virus; nous rentrons tout de même à la maison.
Nous restons dans notre île; loin des tracas de la grande ville qui n’est plus agitée. Les images de Paris qui nous parviennent sont étonnantes, une ville morte, les canards place de la concorde et rue de Varenne. Un autre monde ! Dans ce monde-ci, l’activité est au également au ralenti, mais les premiers de ligne sont aussi au front : des gens dans les champs, la récolte des patates a débuté; les petits bateaux de pêche sortent du port ; les commerces alimentaires, les pharmacies, les débits de tabac et journaux restent ouverts et la vie prends un cours de film au ralenti.
Les plages sont interdites, pour éviter les foules sur les plages dit-on. Nous regardons la mer de loin et nos stratégies de promenades nous permettent de flâner le long des remblais.
Aucun bateau dans la baie; du jamais vu à cette époque !
Aucun pêcheur en accent circonflexe aux grandes marées; c’est la fête à la palourde !
C’est notre île, qui nous montre un autre visage. Elle fait face également, mais c’est très difficile pour tous ceux qui vivent du tourisme et pour qui la saison débute sous des auspices bien difficiles.
La météo est magnifique; 6 semaines ont passé et seulement 3 jours de pluie ! on se croirait au mois d’août, sans la plage, les bateaux, et le bruit des vacanciers. Cela met du baume au cœur. L’activité dans les jardins est à son comble. Les maisons sont cajolées, peaufinées : elles seront prêtes pour l’été.
Aujourd’hui #d42, plus que 2 semaines avant la libération qui n’est pas totalement dessinée.
Il pleut, et c’est la fête à l’escargot. #DD-15 !!